Le contenu : le premier pilier du référencement naturel

Publié le Mis à jour le 24 min de lecture

Le contenu est la clé n°1 du succès en SEO car sans lui il n'y a rien. C'est le contenu qui est le plus important pour espérer être dans les premiers résultats de recherche. Dans ce chapitre nous décryptons les méthodes et les techniques qui permettent de réaliser du bon contenu optimisé pour le SEO.

Définition du contenu en SEO

Le contenu SEO est du contenu (articles, vidéos, infographies etc.) créé spécifiquement dans le but d'être bien référencé par les moteurs de recherche. Il doit répondre de manière pertinente à une intention de recherche donnée tout en informant, divertissant ou aidant l'utilisateur. Le contenu SEO est une sous-branche du content marketing.

Trouver des idées sujets et des mots-clés pour se référencer

Pour ce faire, de nombreuses façons de trouver des sujets et de nombreux outils, gratuits ou payants, sont apparues pour permettre de faciliter ce travail de recherche. Cependant, nous allons nous intéresser uniquement aux outils gratuits, qui permettent de réaliser un travail déjà performant.

Google

Tout d'abord, l'un des moyens les plus efficaces et gratuits pour trouver des sujets de rédaction est Google lui-même. En effet, deux fonctionnalités présentes directement dans le moteur de recherche permettent de trouver des sujets en lien avec un terme de recherche.

Premièrement, il y a Google Suggest qui est la fonctionnalité d'auto-complétion de la recherche. Cette fonctionnalité permet alors de trouver des mots-clés pertinents associés à votre recherche. Elle s'illustre à la fois quand nous tapons notre recherche mais aussi tout en bas des résultats de recherche.

Par exemple, pour le terme "coursier", voici ci-dessous les différentes suggestions de Google.

Exemple de suggestions Google pour le terme "coursier"
Exemple de suggestions Google pour le terme "coursier"

Deuxièmement, sur certaines recherches, mélangées aux résultats, un encart appelé "People Also Asked" (Autres questions posées) peut apparaître. Il met en évidence des phrases sous forme de questions en lien avec la recherche effectuée. Ainsi, c'est surtout utile pour créer du contenu de style "FAQ / Question fréquentes", qui peut plus facilement apparaître en position zéro.

Par exemple, toujours avec le terme "coursier", nous pouvons observer les questions en lien avec notre recherche.

Exemple d'autres questions posées
Exemple d'autres questions posées

YouTube

Ensuite, comme nous l'avons dit dans l'état de l'art, nous pouvons considérer YouTube comme un moteur de recherche à part entière. C'est pourquoi il est très intéressant d'y piocher des idées de sujets et mots-clés, car c'est gratuit et cela fonctionne même si l'on ne souhaite pas faire de la production de vidéo.

De la même manière que Google, YouTube Suggest permet de trouver des idées grâce à l'autocomplétion. Or, le processus est encore plus simple et plus pertinent que sur Google, car sur YouTube, il est possible de clairement voir le nombre de vues et donc le succès d'une vidéo. C'est alors un excellent indicateur de la popularité d'un sujet.

Par exemple, avec le terme "devenir livreur", voici les suggestions de YouTube.

Exemple de suggestions YouTube
Exemple de suggestions YouTube

Google Trends est un autre outil accessible gratuitement. Comme son nom l'indique il permet de suivre et d'analyser les tendances des requêtes tapées sur Google ou YouTube. Ainsi, de la même manière que Google Suggest, il permet de trouver des mots-clés associés à notre recherche. Toutefois, Google Trends se révèle complémentaire puisqu'il fait ressortir des mots-clés différents de Google (ou YouTube) Suggest.

Par exemple, pour le terme "coursier", Google Trends nous propose une liste de 25 requêtes les plus fréquentes, associées au terme recherché.

 Exemple du résultat "coursier" sur Google Trends sur les 12 derniers mois.
Exemple du résultat "coursier" sur Google Trends sur les 12 derniers mois.

Planificateur de mots-clés Google Ads

Le planificateur de mots-clés est un autre outil gratuit, mais qui nécessite la création d'un compte Google Ads. Il suffit de taper dans l'outil un sujet qui nous intéresse et Google va automatiquement donner une liste exhaustive d'idées de mots-clés liés.

Par exemple, en tapant deux termes-clés "devenir coursier" et "devenir livreur" dans le planificateur de mots-clés, Google donne une liste de 64 idées de mots-clés.

Exemple d'une planification de mots-clés sur Google Ads pour les termes "devenir coursier" et "devenir livreur"
Exemple d'une planification de mots-clés sur Google Ads pour les termes "devenir coursier" et "devenir livreur"

Mais ce n'est pas tout puisqu'une fois la liste générée, il est possible de regrouper les idées générées par thème. Cela permet alors de former des sujets et de constituer, par sujet, un champ lexical qui sera utile lors de la rédaction.

Ainsi, toujours avec le même exemple, l'outil a généré des sujets comme "Deliveroo" ou "Uber Devenir" (comprendre " Devenir Uber").

Exemple d'une planification de mots-clés regroupés.
Exemple d'une planification de mots-clés regroupés.

Visiteurs, utilisateurs et clients

Parler avec ses visiteurs, utilisateurs et/ou clients, est un autre moyen extrêmement pertinent pour trouver des idées de mots-clés et de sujets. En effet, que ce soit par téléphone, en commentaire, par message privé ou par email, ils nous poseront forcément des questions et aborderont des sujets auxquels nous n'avions pas pensés.

Ainsi, ces sujets peuvent être source de création de contenu type "FAQ / Questions fréquentes" ou d'articles de blog, car, en réalité, si le sujet revient plusieurs fois, c'est qu'il intéresse des centaines d'autres personnes. Par conséquent, en créant une page dédiée à ce sujet, nous produisons à coup sûr du contenu qui correspond totalement à ce que recherche notre cible. Cela augmente donc les chances de bien se positionner dans les moteurs de recherche, sur le sujet en question.

Par exemple, pour Coursier Job, nous ajoutons régulièrement des pages à notre section "Questions fréquentes" et nous mettons constamment à jour nos articles en fonction des retours et des incompréhensions qui nous sont remontées.

Google Search Console

Google Search Console est un outil qui permet de monitorer l'état de santé SEO de son site internet. L'outil a une fonctionnalité offrant la possibilité de voir les requêtes, ou mots-clés, sur lesquels son site internet est apparu dans les résultats de recherches.

Cependant, il est avant tout primordial de comprendre que ces données sont dans une bulle filtrante. C'est-à-dire que les mots-clés qui ressortent dans la Search Console sont uniquement les mots-clés sur lesquels son site s'est positionné, que ce soit sur la première ou la dixième page des résultats. En d'autres termes, ce sont les mots-clés qui sont en lien avec le contenu déjà existant sur son site.

Par conséquent, cela signifie que les mots-clés que montrent la Search Console sont intrinsèquement liés au contenu du site. L'outil permet ainsi de trouver de nouveaux mots-clés qui sont étroitements liés avec le contenu existant. Toutefois, sur ces nouveaux mots-clés, le site n'apparaît généralement pas à des bonnes positions dans les résultats de recherches, car ce sont des termes auxquels nous n'avions pas pensés.

Il faut donc imaginer les mots-clés de la Search Console comme si c'était les cernes d'un arbre. Au cœur des cernes, il y a la mœlle qui est ici constituée de notre base de contenu original. Ensuite, le premier cerne est formé à l'aide du contenu que nous créons grâce aux mots-clés que nous n'avions pas pensé à utiliser. Puis, une fois que ce premier cerne est bien solide, nous découvrons de nouveaux mots-clés et créons du contenu dessus. Cela va donc former un nouveau cerne.

Ainsi, petit à petit, les requêtes qui apparaissent dans la Search Console grossissent et permettent d'ajouter une nouvelle couche à notre arbre, ce qui le fait alors grandir. La recherche de sujets et de mots-clés est donc auto-alimentée au fur et à mesure que l'arbre grossit.

Positionnement de Coursier Job sur les requêtes, classés par position décroissante.
Positionnement de Coursier Job sur les requêtes, classés par position décroissante.

Une fois que nous avons pris conscience de cela, il est alors intéressant de classer les requêtes en fonction de la position décroissante. En effet, plus la position est élevée, plus nous apparaissons loin dans les résultats d'une recherche. Il peut donc être pertinent de creuser le sujet.

Classement des requêtes concernant Coursier Job en fonction du taux de clic.
Classement des requêtes concernant Coursier Job en fonction du taux de clic.

De plus, il est aussi intéressant de classer les requêtes en fonction du CTR croissant. Cela permet alors de faire ressortir des requêtes pour lesquelles nous enregistrons très peu de clics par rapport au nombre de fois où elles apparaissent dans les résultats de recherche.

Concrètement, indépendamment du CTR ou de la position, c'est déjà un bon signe d'apparaître dans les résultats de recherches, car Google interprète le site comme étant pertinent pour répondre à la question posée par l'internaute. Néanmoins, une position élevée ou CTR bas, signifie que nous n'avons pas assez creusé le sujet. La solution est donc simple : soit créer du contenu spécialement sur ces termes et mots-clés, soit modifier du contenu existant en l'optimisant pour qu'il corresponde mieux à la recherche.

Analyser le volume et la difficulté

Une fois que nous avons trouvé cette première base de sujets et de mots-clés, il est important d'analyser les volumes qu'ils peuvent générer et leurs difficultés inhérentes.

Google Search Console

Tout en gardant à l'esprit ce que nous avons dit précédemment sur Google Search Console, l'outil se révèle très pertinent pour analyser le volume des sujets et mots-clés sur lesquels nous nous positionnons déjà.

Ainsi, en ajoutant comme données le nombre de clics et le nombre d'impressions, tout en classant par position décroissante ou par CTR croissant, nous pouvons à la fois mesurer le volume et les performances que nous avons sur les requêtes.

Positionnement de Coursier Job sur les requêtes, classés par position décroissante.
Positionnement de Coursier Job sur les requêtes, classés par position décroissante.
Positionnement de Coursier Job sur les requêtes, classés par taux de clic décroissant.
Positionnement de Coursier Job sur les requêtes, classés par taux de clic décroissant.

Par exemple, sur le site nous avons une page par ville reprenant les entreprises présentes dans ces villes. Or, d'après la dernière figure ci-dessus, nous pouvons observer que le même pattern ressort deux fois : "uber eat annemasse" et " uber eat dunkerque". Nous pouvons donc considérer que ce type de requête est commun pour toutes les villes. Aussi, nous pouvons voir que nous sommes positionnés aux alentours de la neuvième position, faisant ainsi chuter le CTR. Par conséquent, il serait pertinent de retravailler les pages des villes pour qu'elles intègrent les termes "Uber Eats à nom_de_la_ville". Cela permettrait alors de faire remonter la position du site pour ce type de termes, d'ainsi améliorer le CTR et par extension, le trafic du site.

Au-delà de la recherche de mots-clés, Google Trends permet aussi d'analyser les mots-clés. Il permet notamment de faire quatre analyses importantes.

Premièrement, Google Trends permet de visualiser la périodicité d'un mot-clé. Ainsi, voir cette périodicité permet de planifier la création de contenu et de sortir ce contenu au bon moment, à savoir quelques semaines avant le pic de recherches.

Par exemple, pour le sujet "crème solaire", nous pouvons clairement voir des pics de recherches correspondant aux périodes estivales.

Exemple de "crème solaire" sur Google Trends.
Exemple de "crème solaire" sur Google Trends.

Deuxièmement, il est possible de comparer deux termes synonymes pour savoir lequel est le plus recherché et donc déterminer lequel utiliser en priorité dans notre contenu.

Par exemple, entre "livreur" et "coursier", nous voyons qu'il est préférable d'utiliser le terme "livreur" (en rouge sur le graphique ci-dessous), car il est plus recherché.

Exemple de "coursier" versus "livreur" sur Google Trends.
Exemple de "coursier" versus "livreur" sur Google Trends.

Troisièmement, nous pouvons savoir quel terme de recherche performe le plus en fonction de la région, du département ou de la ville. Ainsi, en ayant ces données géographiques, il est donc possible de faire du référencement local en créant des pages dédiées à des villes ou des départements.

À titre d'illustration, avec les termes "burger" et "kebab", nous pouvons observer que dans les deux départements de Corse, le terme "burger" est plus recherché. Ainsi, en Corse, il vaut mieux créer du contenu sur des burgers plutôt que sur des kebabs.

Exemple de "burger" versus "kebab" sur Google Trends.
Exemple de "burger" versus "kebab" sur Google Trends.

Quatrièmement, comme nous l'avons vu précédemment, Google Trends permet de sortir des requêtes associées au terme que nous avons tapé. Mais, ce n'est pas tout puisqu'il est aussi possible d'avoir une certaine idée des volumes de ces requêtes. Cependant, ces chiffres sont sur une échelle relative les uns par rapport aux autres. Concrètement, cela signifie que 100 est la requête la plus souvent recherchée, tandis que 50 est moitié moins recherchée. Ainsi, cette échelle ne donne pas de volumes précis mais permet tout de même de se faire une idée et de savoir quel terme fonctionne le mieux.

Par exemple, nous observons qu'avec la requête "coursier", les deux requêtes les plus fréquentes associées à la requête saisie sont "uber" et "uber coursier".

Exemple de "coursier" sur Google Trends.
Exemple de "coursier" sur Google Trends.

Planificateur de mots-clés Google Ads

Avec le planificateur de mots-clés dont nous parlions précédemment, il est aussi possible d'analyser les volumes de recherches. Malgré le fait que ce soit une fourchette large, étant donné que ces chiffres proviennent directement de Google, nous pouvons avoir confiance en ces chiffres.

De plus, il est aussi possible d'obtenir des données sur la concurrence du mot-clé, notée faible, moyenne ou élevée. Cependant, il faut absolument veiller à ne pas mal interpréter cette donnée. En effet, la concurrence qui est montrée dans l'outil concerne la concurrence entre annonceurs, à savoir les entreprises qui utilisent du référencement payant. Cette concurrence ne concerne donc pas le référencement naturel.

Néanmoins, cette donnée reste tout de même un indicateur pertinent pour le référencement naturel puisqu'il permet de savoir si des entreprises sont prêtes à payer pour se positionner sur ce mots-clé. Ainsi, si elles sont prêtes à payer, c'est qu'il y a de l'intérêt pour ce mot-clé et qu'il y a potentiellement de gros sites qui sont positionnés sur ces termes.

De même, si l'on reprend l'exemple cité précédemment avec les termes "devenir coursier" et "devenir livreur", nous pouvons observer qu'ils ont un volume de recherche correct avec une concurrence moyenne.

Exemple d'une planification de mots-clés sur Google Ads pour les termes "devenir coursier" et "devenir
livreur".
Exemple d'une planification de mots-clés sur Google Ads pour les termes "devenir coursier" et "devenir livreur".

Google

Finalement, le moyen le plus efficace pour mesurer la concurrence sur un mot-clé et de le saisir dans le moteur de recherche. En effet, en tapant la requête, nous pouvons voir deux choses.

Premièrement, il faut regarder les noms de domaines de la première page de résultat. En un rapide coup d'œil cela permet de voir si ce sont des sites qui sont déjà connus, qui ont une réputation et que l'on peut qualifier de gros.

Par exemple, d'après la figure ci-dessous, nous pouvons déjà repérer deux gros sites comme legalplace.fr ou legalstart.fr.

Exemple d'un résultat Google pour la recherche "devenir micro entrepreneur coursier".
Exemple d'un résultat Google pour la recherche "devenir micro entrepreneur coursier".

Exemple d'un résultat Google pour la recherche "devenir micro entrepreneur coursier".

Si le coup d'œil ne suffit pas, nous pouvons nous rendre sur le site et rapidement scanner si le site possède de nombreuses pages. En effet, plus le site a un nombre de pages élevé, plus il y a de chance qu'il soit ancien et qu'il ait une réputation élevée.

Néanmoins, pour être sûr de notre analyse, nous pouvons aller plus loin en entrant un nom de domaine dans un outil comme "Website Authority Checker" de ahrefs. Cet outil permet de mesurer l'autorité d'un site, c'est-à-dire sa réputation, sous la forme d'un score de 0 à 100.

Or, si l'on prend deux sites traitant du même sujet, celui qui a la plus grosse autorité a un avantage non-négligeable par rapport à l'autre. Il sera donc plus facilement affiché au-dessus du site concurrent.

Par exemple, en analysant les sites de la figure précédente, nous pouvons voir qu'ils ont une autorité élevée et qu'il faudra créer du très bon contenu pour passer devant eux.

Mesure de l'autorité des domaines LegalPlace.fr et LegalStart.fr
Mesure de l'autorité des domaines LegalPlace.fr et LegalStart.fr

Mesure de l'autorité des domaines LegalPlace.fr et LegalStart.fr

Deuxièmement, il faut ouvrir chacun des résultats de la première page des résultats de recherche pour deux raisons. En premier lieu, cela permet de comprendre quel type de contenu ressort dans les résultats de recherches. Ainsi, cela permettra de guider notre création de contenu en s'appuyant sur ce qui fonctionne déjà. En second lieu, cela permet de juger la longueur des contenus qui se classent puisque pour augmenter ses chances d'être mieux classé que ses concurrents, il est recommandé d'avoir autant, voire plus de contenu qu'eux.

Par conséquent, en faisant cette analyse à partir des résultats de la première page, nous pouvons évaluer la difficulté à se positionner sur la requête que nous avons tapée. En bref, plus les sites ont une bonne réputation et un long contenu, plus la difficulté de bien se positionner sur les termes de la requête est élevée.

Rédiger du contenu de la bonne façon

Dès lors que nous savons sur quels termes et mots-clés rédiger notre contenu, nous pouvons enfin commencer la rédaction de celui-ci.

Rédiger par des humains, pour des humains

Dans la définition du content marketing, il y a une chose très importante à souligner : "contenu de valeur, utile et informatif". Cela coïncide donc à ce que nous avons répété plusieurs fois dans l'état de l'art, parfois même selon les propres dires de Google : le contenu doit avant tout être pertinent pour le lecteur.

En d'autres termes, cela signifie que le contenu doit apporter de la valeur et placer le lecteur au centre de la stratégie de rédaction. Ainsi, le contenu créé doit être pensé et rédigé pour des humains, par des humains.

Adapter son style de rédaction à sa cible

Cela peut paraître évident, mais il arrive souvent que nous oublions ce point qui a toute son importance. En effet, adapter son style de rédaction à la cible que nous visons est primordial pour deux raisons.

Premièrement, en nous adaptant à notre cible, nous utiliserons un champ lexical qui lui parlera. Par conséquent, notre cible comprendra et retiendra mieux ce que nous tentons de transmettre.

Deuxièmement, l'utilisation d'un champ lexical spécifique à notre cible apportera son lot de synonymes et de termes en lien avec nos sujets de rédaction. Cela aura donc le bénéfice d'enrichir notre contenu en permettant de couvrir toutes les facettes de nos sujets. De cette façon, les robots d'indexation comprendront que nous ne nous intéressons pas qu'à quelques mots-clés, mais à la totalité du sujet. Ainsi, nous aurons plus de chance de voir notre contenu mieux référencé.

Faire des phrases courtes

Rédiger avec des phrases courtes permet de mieux se faire comprendre et d'augmenter la lisibilité de notre contenu. En effet, d'après une étude menée par l'American Press Institute, lorsque la longueur moyenne d'une phrase dans un texte est de 14 mots, plus de 90 % des informations sont comprises par le lecteur. Cependant, lorsque la moyenne est de 43 mots, la compréhension tombe en dessous des 10 %.

Par conséquent, si des humains peuvent plus facilement lire et mieux comprendre ce que nous essayons de communiquer, ils continueront la lecture et retiendront mieux l'information. La même logique s'applique ainsi aux robots d'indexation. En effet, cela leur permet alors de mieux comprendre de quoi nous parlons, de mieux catégoriser la page et donc de mieux la faire ressortir dans les résultats de recherches.

Rédiger en voix active

Dans la même logique de simplification que les phrases courtes, l'utilisation de la voix active, au détriment de la voix passive, permet de mieux se faire comprendre pour deux raisons.

Premièrement, la voix passive a tendance à allonger nos phrases (ce que nous essayons d'éviter) et les rend donc plus verbeuses.

Deuxièmement, avec la voix passive, la structure de notre texte devient plus complexe et plus difficile à comprendre. Cela demandera donc plus d'efforts pour le lecteur, qu'il soit humain ou robot, pour interpréter et digérer l'information.

Ainsi, plus nous simplifions la tâche des robots d'indexation, mieux le référencement se portera.

Avoir une longueur de contenu adaptée

Selon Backlinko, " le nombre moyen de mots d'un résultat de recherche en première première page de Google est de 1447 mots " [traduction libre]. Cette moyenne semble suggérer que Google privilégie les contenus longs. En réalité, cela n'est pas aussi simple puisque la longueur du contenu n'est pas un critère de classement en soi. Néanmoins, avoir un contenu long permet deux choses.

Premièrement, cela donne la possibilité d'avoir un champ lexical plus varié et ainsi mieux couvrir notre sujet tout en le rendant plus riche. Or, plus le sujet est couvert, plus il a de chances de bien se classer dans les résultats de recherche.

Deuxièmement, toujours d'après Backlinko, les contenus ayant une longueur supérieure à 3000 mots ont 77,2 % plus de domaine référents que les contenus inférieurs à 1000 mots. Ainsi, plus un contenu est long, plus il a tendance à accumuler des backlinks. Or, le nombre de backlink est un critère de référencement (nous étudions l'impact de celui-ci plus loin dans le mémoire).

Toutefois, cela ne veut pas dire qu'il faut forcément rédiger du contenu long. En effet, afin de se classer sur un terme de recherche, il est nécessaire de s'adapter à sa cible et il est préférable de regarder ce que fait la concurrence. Ainsi, en regardant ce que fait la concurrence, cela permet d'évaluer la longueur du contenu et de savoir à peu près quelle longueur nous devons produire pour avoir les mêmes chances de bien se classer.

Optimiser le contenu pour le référencement

Si toutes les étapes précédentes de la rédaction ont été respectées, l'optimisation du contenu est rapide. En réalité, il s'agit plus d'une relecture pour être sûr que nous n'avons rien oublié.

Bien gérer ses titres

Il est primordial de bien gérer ses titres pour qu'un humain, comme un robot d'indexation, puisse comprendre d'un seul coup d'œil de quoi la page traite.

Tout d'abord, il faut utiliser un seul titre "h1" car le robot d'indexation fonctionne comme un humain. Le titre d'une page permet de comprendre tout de suite de quoi celle-ci traite. Or, si la page possède plusieurs titres de premier niveau, cela complique le travail du robot d'indexation.

Ensuite, pour les titres d'autres niveaux, il n'y a pas de règle à proprement parler. Il faut simplement que la structure soit claire et logique, aussi bien pour un humain que pour un robot.

Par exemple, pour Coursier Job, la structure qui est classiquement utilisée est la suivante : un seul h1, beaucoup de h2 et quelques h3. Rarement des h4 sont utilisés.

Exemple d'une bonne utilisation des titres.
Exemple d'une bonne utilisation des titres.

En regardant attentivement la figure ci-dessus, il est possible d'observer que le titre (h1) dit tout de suite de quoi traite la page. En l'occurrence, le sujet de cette page tourne autour de la micro-entreprise pour les coursiers. Donc, notre terme cible est "coursier micro-entrepreneur". De plus, nous pouvons remarquer que nous utilisons ce terme, et ses variantes, à plusieurs reprises dans les titres.

Ainsi, en utilisant notre terme cible et ses variantes dans les titres, nous faisons encore mieux comprendre aux robots d'indexation de quoi nous parlons.

Adapter spécifiquement son contenu aux moteurs de recherche

L'idée derrière le fait d'adapter son contenu aux moteurs de recherche est de mâcher le travail des robots d'indexation en leur fournissant des contenu qu'ils peuvent réutiliser tels quels dans les " Featured Snippets" (ou position zéro).

Il existe quatre types de Featured Snippets : le paragraphe de texte, le tableau, la liste ordonnée, la liste désordonnée.

Selon SEMrush, la longueur de contenu la plus commune qui apparaît dans les Featured Snippets est située entre 40 et 50 mots. Ainsi, pour augmenter ses chances d'apparaître en position zéro, il est nécessaire de concevoir au moins un paragraphe par page qui répond au terme de recherche et dont la longueur est comprise entre 40 et 50 mots.

Exemple d'une page de Coursier Job qui apparaît dans un Featured Snippet
Exemple d'une page de Coursier Job qui apparaît dans un Featured Snippet

Dans le cas de Coursier Job, comme le montre la figure ci-dessus, nous ressortons régulièrement sur des positions zéros de type liste.

Rédiger de bons meta tags

Le "meta tag title" et le "meta tag description" sont deux balises HTML d'en tête d'une page web. C'est le contenu de ces deux balises que nous voyons apparaître dans les résultats de recherches ou lorsque nous partageons une page sur les réseaux sociaux.

Par conséquent, l'intérêt de bien rédiger ces deux balises est double. Premièrement, en réutilisant bien le terme-cible, il permet de faire comprendre, une fois de plus, aux moteurs de recherche de quoi nous parlons. Deuxièmement, le titre et la description, s'ils sont rédigés de la bonne façon, permettent d'attirer le lecteur et de lui donner envie de cliquer sur notre site.

De plus, afin que ces deux balises soient parfaitement optimisées pour les moteurs de recherche, il ne faut pas qu'elles dépassent un certain nombre de caractères au risque d'être tronquées. Pour le titre, la longueur recommandée se situe entre 50 et 60 caractères tandis que pour la description, celle-ci se trouve entre 50 et 160 caractères. Ainsi, cela laisse peu de place pour à la fois attirer les humains et bien se faire comprendre par les moteurs de recherche, mais c'est faisable.

À noter que la description doit être unique pour chaque page et que les moteurs de recherche n'utiliseront pas toujours la description que nous leur fournissons s'ils estiment qu'un extrait de la page correspond mieux à la requête de l'internaute.

Faire des liens internes

Les liens internes sont des liens qui pointent vers d'autres pages du même site. Par exemple, nous retrouvons classiquement des liens internes en haut du site, dans le menu, et tout en bas du site, dans le "footer". Ils permettent ainsi aux visiteurs de naviguer sur le site, d'une page à une autre.

Cependant, tous les liens internes n'ont pas la même autorité. Un lien ayant une forte autorité sera vu comme étant plus important aux yeux des robots d'indexation, comparé à un lien ayant une faible autorité. Par conséquent, plus un lien a une forte autorité, plus il a de chance de remonter dans les résultats de recherches.

Pour bien comprendre cette notion d'autorité, il faut imaginer que, lorsque le robot d'indexation arrive sur une page, il dispose de 100 "points" à distribuer à tous les liens présents sur la page. Évidemment, les facteurs d'attribution de ces "points" ne sont pas rendus publics par les moteurs de recherche. Néanmoins, des études ont pu mettre en évidence quelques facteurs.

Ainsi, l'un des premiers facteurs d'attribution de points est le placement dans la page. En effet, les liens qui se situent dans les menus auront un faible nombre de points car nous les retrouvons sur toutes les pages du site et ils ne sont donc pas uniques. A contrario, les liens qui se trouvent dans du contenu unique, comme un article de blog, transmettent plus d'autorité à une page. De plus, les liens qui se trouvent en haut de page récoltent plus de points et ont donc une importance supérieure.

Un autre facteur d'attribution de points est le texte d'ancrage d'un lien. Pour qu'il récolte des points, il faut éviter les textes d'ancrage du type "cliquez-ici" et plutôt privilégier des textes décrivant la page vers laquelle nous pointons. Par exemple, un bon texte d'ancrage est "créer une micro-entreprise de coursier" pour une page pointant vers une page de création de micro-entreprise.

Finalement, en faisant des liens internes de manière intelligente, nous pouvons non seulement orienter les internautes dans leur navigation mais surtout guider où nous le souhaitons les robots dans leur processus d'indexation tout en transmettant de l'autorité aux pages liées. De cette manière, avec ce système d'attribution de " points", nous pouvons influer sur les pages que nous voulons faire remonter dans les moteurs de recherche.

Synthèse

Tout au long de cette sous-partie décrivant le premier pilier du référencement naturel, à savoir le contenu, nous avons d'abord commencé par définir ce qu'était le contenu. En réalité, le contenu rédactionnel d'un site se nomme le "content marketing" et il vise à créer du contenu qualitatif ayant à la fois pour but d'informer et d'augmenter sa visibilité.

Ensuite, nous avons dressé une liste d'outils et de méthodes pour faciliter la recherche et l'analyse de sujets et de mots-clés à exploiter. Nous pouvons alors citer Google, Google Search Console ou encore Google Trends.

Puis, nous avons vu que le meilleur moyen pour faire du bon contenu est de rédiger à destination des humains de manière simple, claire et concise.

Enfin, nous avons compris que nous pouvions optimiser le site pour le référencement naturel en gérant bien ses titres, en adaptant son contenu spécifiquement pour les moteurs de recherche, en rédigeant de bons meta tags et en faisant des liens internes.